L’adaptation du roman La fille sans visage de Patricia MacDonald s’inscrit dans une collection de « thrillers de l’intime » que je produis depuis 2015 pour France Télévisions. Cette romancière a le don d’écrire des histoires fortes et prenantes, situés dans un cercle intimiste (famille, couple, amis…) et mettant un héros « ordinaire » dans une situation impossible à résoudre, mais à laquelle il lui est moralement impossible de se soustraire.
Ainsi, La fille de l’assassin nous raconte comment une jeune femme, Nina, doit gérer la sortie de prison de son père, qui a toujours clamé son innocence. Peu après sa libération il est assassiné à son tour. Pour la police c’est un simple crime crapuleux, mais Nina sait que son père est mort pour avoir tenté de trouver le vrai meurtrier de son épouse. Malgré son « incompétence » (elle n’est pas flic), malgré l’hostilité ou le désintérêt de ses frères, comment Nina pourrait-elle ne pas chercher qui a tué son père… et sa mère ?!? Comment ne pas continuer l’enquête ?…
En réalité, La fille de l’assassin parle de culpabilité et de liens familiaux, deux sujets qui me passionnent. Sous prétexte d’enquête et de thriller, le roman parle de lâcheté et d’égoïsme, au sein d’une famille qui semblait être parfaite…