La Boîte à Images - Production audiovisuelle - La nuit du réveillon

LA NUIT DU RÉVEILLON

La Boîte à Images - Production audiovisuelle - La nuit du réveillon

Crédits photos © Nicolas Robin - France 3

Résumé

Le soir de Noël, dans une petite ville de province, plusieurs personnes, soucieuses de leur image et de leur réputation, fières de leur statut et de leur réseau, sont réunies sous le même toit. Au fil des heures, un preneur d’otage diabolique va les obliger à dévoiler un à un leurs mensonges, leurs rancœurs et leur lâcheté, dans la pure tradition chabrolienne…

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Fiche technique

GENRE

Thriller

DURÉE

90 minutes

RÉALISATION

Serge MEYNARD

SCÉNARIO

Julie JÉZÉQUEL, d’après « La nuit de la dinde » de Serge QUADRUPPANI, ed. Métailié

PRODUCTION

La Boîte à Images – Mathilde MUFFANG

MUSIQUE ORIGINALE

Éric NEVEUX

CASTING

Quentin BAILLOT (le Père Noël)
Christine CITTI (Sylviane)
Armelle DEUTSCH (Patricia)
Isabelle GÉLINAS (Muriel)
Thierry GODARD (Paul)
Jean-Pierre LORIT (Pierre)
Marie-Cécile OUAKIL (Maéva)

DISTRIBUTEUR INTERNATIONAL

Film & Picture

ANNÉE DE PRODUCTION

2011

DIFFUSEURS

France 3, TV5MONDE

ÉQUIPE TECHNIQUE

Directeur de la photographie : Bruno PRIVAT
Cadreuse : Florence MONIQUET
Chef opérateur du son : Jean-Pierre FAVRE
Chef monteur : François TOURTET
Directrice de casting : Maguy AIMÉ
Cheffe décoratrice : Martine MILLOU
Cheffe costumière : Brigitte FAUR-PERDIGOU
Directeurs de production : Laurent RIGAUT et Didier LANGLADE

Récompenses

Projeté en ouverture
FESTIVAL DU FILM DE COLMAR 2011

Extraits

Extrait 1

Extrait 2

Extrait 3

Revue de presse

La nuit du réveillon est un téléfilm que Chabrol n’aurait pas renié et qui est une jolie surprise en ce début d’année. On passe un agréable moment, on tremble pour eux… et ça fait du bien.

SEASON ONE

04 / 01 / 2014

Un téléfilm surprenant, qui prend le contre-pied de toutes les comédies romantiques autour de Noël pour nous plonger dans une ambiance angoissante. Une grande réussite du genre thriller.

TÉLÉ CABLE SAT HEBDO

04 / 01 / 2014

Un huis clos pesant, subtilement interprété et mis en scène, avec beaucoup de précision.

TÉLÉ LOISIRS

04 / 01 / 2014

Un huis clos tendu, au suspense soutenu et servi par un très bon casting.

TÉLÉ POCHE

04 / 01 / 2014

Note du Réalisateur

L’ambition d’une caméra
L’ambition d’un projet tel que La nuit du réveillon le place d’emblée à un niveau d’exigence artistique élevé. Le huis clos à l’écran impose au réalisateur un défi de filmage et de direction d’acteur qui vont au-delà des nécessités habituelles. Un casting sans faute doit offrir au spectateur trouble, ambiguïté, profondeur et surtout l’empathie indispensable au mystère et à la tension de cette histoire. Par ailleurs la mise en scène se doit de construire un crescendo de suspens qui nous embarque et nous tienne en haleine malgré l’unité de lieu et de temps. Une caméra qui sache métamorphoser ses mouvements et son rythme au fil du récit et créer la progression dramatique nécessaire à ce récit singulier. Une caméra qui tende le fil de sa mécanique comme le fil d’un arc, et cloue le spectateur dans le confort fragile de son canapé.

Cauchemars ancestraux et angoisses nocturnes
Le pire serait de mentir à l’enfant que l’on veut rassurer. Surtout un soir de Noël… Le pire serait que l’on mente aux adultes que nous sommes devenus et qui veulent croire encore à la douceur de vivre. Si l’on peut douter de l’existence du Père Noël, on est assuré que les monstres, eux, existent bel et bien… Ils se cachent derrière la porte, dans l’ombre, ou bien s’exposent à la lumière. Ils ont toujours visage humain…

Espace clos
Depuis La Corde d’Alfred Hitchcock, jusqu’à Huit Femmes, en passant par Panic Room ou L’Ange Exterminateur de Luis Buñuel ou même la série Prison Break, le défi que représente la mise en chorégraphie d’un huis clos a toujours fasciné les réalisateurs. Notre projet veut repousser les murs et transformer l’enfermement en un atout créateur de dynamique.

Ombres et mouvements
Il ne faut pas croire tout ce que l’on voit. Aujourd’hui davantage encore qu’hier les images dissimulent. La menace viendra-t-elle de l’ombre ? Du fond du couloir ou de la salle de bain dont la poignée déjà s’anime ?… Qui peut le dire ? La question est posée et suffit à elle seule à créer l’angoisse. Suggérer que l’ombre et la pièce close pourraient bien recéler quelques dangers, oblige le spectateur à garder les yeux grands ouverts. Les paupières s’écarquillent, comme elles s’écarquillaient à l’aube de nos premières passions devant les images de Fritz Lang, Alfred Hitchcok ou encore Robert Mulligan… Ce sont ces nobles inspirations qui ont dicté nos choix concernant les décors, la lumière et la mise en scène de ce film. Une lumière aussi perverse que les caractères qu’elle éclaire. Une caméra aussi sensuelle que les personnages et les décors qu’elle capte. Une danse aussi anxieuse que les victimes qu’elle met en scène.

Serge Meynard

Note de la Scénariste

Lorsque j’ai lu « La nuit de la dinde » de Serge Quadruppani, j’ai tout de suite senti le potentiel télévisuel de ce roman. Une prise d’otage en huis clos, plusieurs personnages complexes, un héros grimé en Père Noël aux actes répréhensibles mais aux raisons compréhensibles, des jeunes jumeaux incontrôlables, une enfant qui fuit le monde des adultes pour se réfugier mentalement auprès d’êtres imaginaires… Il me semblait que tous les ingrédients d’un polar psychologique étaient réunis avec, en sus – et pour mon plus grand plaisir – un fond social actuel.

Une deuxième lecture plus approfondie m’a permis de mettre en évidence les écueils à éviter pour garder au récit force et modernisme. En effet, si la quantité de personnages du roman ne gênait en rien la lecture, je craignais que dans un téléfilm de 90’, ce trop grand nombre d’individualités ne m’oblige à survoler ces dernières. J’ai donc immédiatement proposé de ne conserver qu’un certain nombre de personnages afin de pouvoir développer leur personnalité et leurs secrets.

Ce choix ayant été adopté, je me suis concentrée sur la modernité du sujet. Dans le roman, le preneur d’otages se revendique comme une victime collatérale des évènements du World Trade Center. Si ces attentats ont marqué les esprits, il me semblait plus juste et plus identificatoire de faire du preneur d’otage une victime de la crise financière que la France traverse actuellement. Je me suis également concentrée sur la tension dramatique. Trouver des respirations pour ne pas étouffer le spectateur dans un décor unique (recours à des flashbacks), le surprendre dans le déroulement de la prise d’otages (le plus dangereux n’est pas toujours celui qui est armé) etc. J’espère que le résultat sera à la hauteur des attentes suscitées par la lecture du roman.

Julie Jézéquel

Note de la Productrice

« La nuit de la dinde » de Serge Quadruppani est un roman d’une grande densité humaine, dont l’intrigue solide avance en broyant les protagonistes et en les révélant à eux-mêmes et aux autres. J’y ai vu d’emblée de nombreuses potentialités pour une adaptation. Au-delà de l’efficacité dramaturgique, l’auteur livre d’abord en sous-texte une critique féroce de l’establishment. Tous ces amis proches, issus de la petite notabilité, cachent en effet des secrets et des non-dits – enjeux familiaux, de sexe, d’argent, de pouvoir… – qui les relient en réalité bien différemment de l’affichage de façade derrière lequel ils se protègent. À ceux-là s’oppose en creux le personnage de Jeanne, à cheval entre l’enfance et l’adolescence, sorte d’emblème de pureté auquel le ravisseur se raccroche en vain, tentant d’en faire son alliée avant que l’âge et le monde dans lequel elle évolue ne la transforment.

Elle est donc doublement otage du monde des adultes, tant de leurs compromissions que de leurs fantasmes de rédemption. La nuit du réveillon est aussi une description implacable de la descente aux enfers d’un chômeur qui, au-delà de la perte de son travail, a été en plus privé de son identité et sa dignité. Le roman démontre très habilement comment la société dépouille progressivement de leur vie sociale et affective ceux qui n’ont plus d’ancrage professionnel, dans une indifférence générale. Ici, l’un d’entre eux se révolte et refuse l’inacceptable, se mettant irrémédiablement au ban de la société, sans espoir de retour…

La nuit du réveillon est enfin une démonstration des dérives sécuritaires, grâce à l’explosion des techniques informatiques et de surveillance survenue ces dernières années… dans une anticipation orwellienne devenue réalité.

J’ai confié l’adaptation de « La nuit de la dinde » à Julie Jézéquel car j’ai collaboré avec elle sur de nombreux projets, et je savais qu’elle saurait garder toute la force de l’univers de Serge Quadruppani, tout en puisant dans son talent créatif la capacité à transformer le roman en l’adaptant pour la télévision. Proposer la réalisation de La nuit du réveillon à Serge Meynard, avec qui j’ai aussi déjà travaillé, s’est imposé naturellement, tant propre son univers d’auteur rejoint la force de l’intrigue. La vraie difficulté était de réussir l’exercice périlleux du huis clos, en servant l’épaisseur psychologique des personnages, tout en maintenant le rythme et la tension dramatique nécessaires. Son talent nous a permis de réunir un casting de haut niveau sur lequel repose aussi le challenge de ce film.

Mathilde Muffang

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